Collecting is a pathology from which I gladly suffer. Through the assemblage of materials – ideas of passersby, derelict houses, political logos, bank slogans and tales – I try to deconstruct collective beliefs. My practice is multiple. From painting and drawing to digital printing, human size installations, model making and sound, the medium depends on the project’s intention.
Dialogue is at the core of my work. My projects are all excuses to start conversations with others. These discussions first aroused while painting on the streets during the escapologist project Brussels Anti-Demolition Campaign. I then continued to pursue the dialogue through participatory projects as Would you like to make my portrait? questioning the talent criteria, I had no idea engaging with shared authorship, and the board game Art & and My Career where one can place him/herself in the shoes of women in the art world.
Within the gallery, I explored humour as a subversive tool. In the sister installations, Make Yourself Comfortable and All About You, I called into question the efficiency and legitimacy of human fictions such as politics, money and language. Drawing from the over-identification strategy, both installations and their videos exaggerate the features of the neoliberal system to reveal its dead ends.
Turning to storytelling in my work The Tales, I explored the pervasiveness of the myth of growth on which our western societies are built. As windows opened to another world, the dioramas depict the human quest for the unattainable, hindered by the impossibility of communication.
In the body of works La Eterna Juventud and Silencio - including videos, a musical parade, sound installations, a series of watercolors, a serie of engraved stones and textile works, I continue the research started in 2016 on the dispersal of families and the migrations caused by Franco's coup d'état in Spain and the ensuing civil war (1936-39). I explore the ways in which cultural heritage, national identity and memory influence the individual. Childhood and its place in war and exile, as well as the transmission of memory, figures and history, are at the heart of my works.
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Collectionner est une pathologie dont je souffre volontiers. A travers l’assemblage de matériaux – idées de passants, maisons abandonnées, logos politiques, slogans de banque et fables – je déconstruis les croyances collectives. Ma pratique est multiple. De la peinture à l’impression, l’installation et le son, je choisis le médium approprié au projet.
Le dialogue est au cœur de mon travail. Mes projets sont des excuses pour converser avec les autres. Ces discussions ont débuté lors du projet Brussels Anti-Demolition Campaign. J’ai ensuite approfondi le dialogue à travers des procédés participatifs : Would you like to make my portrait? questionne la notion de talent ; I had no idea se penche vers la paternité collective ; et le jeu Art & and My Career nous met dans la peau des femmes, actrices du monde de l’art.
De retour dans la galerie, j’ai exploré l’humour comme outil subversif. A travers les installations soeurs Make Yourself Comfortable et All About You, je questionne l’efficacité et la légitimité de fictions humaines telles que la politique, l’argent et le langage. S'inspirant de la stratégie d'over-identification, ces installations et leurs vidéos exagèrent les traits du système néolibéral afin d’en révéler les impasses.
Me tournant vers la narration dans la série The Tales, j’explore la prégnance du mythe de la croissance sur lequel nos sociétés occidentales sont construites. Telles des fenêtres ouvertes vers un autre monde, les dioramas dépeignent la quête humaine pour l'inatteignable, empêchée par l’impossibilité de communiquer.
Dans le corpus d’oeuvres La Eterna Juventud et Silencio – incluant des vidéos, une parade musicale, des installations sonores, une série d’aquarelles, une série de pierres gravées et des œuvres textiles, je poursuis un travail engagé en 2016 autour des dispersions familiales et des migrations entraînées par le coup d’Etat franquiste en Espagne et la guerre civile qui s’ensuivit (1936-39). J’explore les façons dont l’héritage culturel, l’identité nationale et la mémoire influencent l’individu. L’enfance et son inscription dans les guerres, l’exil, ainsi que la transmission de la mémoire, des figures et de l’histoire sont au cœur de mes oeuvres.